jeudi, décembre 28

Tim O'Reilly : "Le web 2.0 est un fait, une nouvelle ère. Il n'a donc pas de définition…"

J'en rajoute une couche sur le thème "le web 2.0 n'a pas de définition". Comme je l'ai évoqué à plusieurs reprises sur ce blog et dans plusieurs débats, le web 2.0 désigne une époque, pas un concept précis.

J'ai vu aujourd'hui avec un certain plaisir que c'était également l'opinion de Tim O'Reilly, c'est du moins ce qu'il a dit à Francis Pisani.

Bon, je vous embête plus avec ça, promis.

jeudi, décembre 14

Pour en finir définitivement avec le web 3.0...

Non, je ne vais pas vous parler cette conférence "Le Web3" à laquelle je n'étais pas et qui ne m'intéresse pas vraiment (malgré les polémiques qu'elle a créées) : le programme manquant un peu de concret au goût du petit entrepreneur-bidouilleur que je suis.

Le web 3.0 est un truc dont certains ont eu l'idée (quelle originalité !) dès que le concept de web 2.0 a un peu pris. Chacun met un peu ce qu'il veut derrière cette idée (comme pour le 2.0, me direz-vous ?) et personnellement je ne lui trouve pas de sens... mais il me faut probablement expliquer pourquoi !

Le web 2.0, je l'ai dit à de nombreuses reprises, est un constat a posteriori d'un changement générationnel : après la crise 2001-2003, des modèles (techniques et business) nouveaux, plus solides et plus ambitieux apparaissent et font leur preuve. En 2004, Tim O'Reilly fait donc le point sur cette nouvelle génération qu'il nomme "web 2.0".

Tout ça a bien une logique et c'est celle des cycles économiques de l'innovation. La formule est immuable : une phase d'émergence (pour le web avant 1995), suivie d'une croissance rapide (1996-2000)... après l'euphorie c'est inévitablement la crise qui corrige les excès (2001-2003) et permet une phase de consolidation (depuis 2004). L'histoire nous montre que toutes les révolutions industrielles ont subi les mêmes cycles et que les crises jouent systématiquement le rôle de révélateur des bons et des mauvais modèles : c'est pourquoi le moment où le concept de web 2.0 a émergé est aussi important que le contenu de "What is web 2.0". C'est probablement cela que les tenants du web 3.0 n'ont pas compris.

Maintenant que nous sommes dans la phase de consolidation, le web va continuer ses avancées sans toutefois connaître les mêmes soubresauts que durant sa jeunesse : il y aura toujours des innovations, toujours des phénomènes spéculatifs, mais les croissances fulgurantes tout comme les grands désastres devraient s'atténuer peu à peu (laissons-nous quand même encore un peu de temps, la phase de consolidation n'a fait que débuter !).

Il en va autrement d'internet de manière plus générale : des réserves de croissance considérables sont encore très faiblement explorées. Les univers virtuels tels que les phénomènes SecondLife ou World Of Warcraft sont par exemple un aperçu de ce que nous réserve l'avenir. Ces univers possèdent en effet déjà leur propre économie interne avec des possibilités de faire de l'argent (immobilier virtuel dans Second Life, revente d'objets magiques dans WoW) pour des usagers imaginatifs et/ou déterminés.

Il en est de même pour l'usage du mobile qui n'a toujours pas percé. Les promesses du wifi universel, du wimax répandu, ou de l'UMTS bon marché ne sont pour le moment que des promesses. Pourtant, les applications qui vont s'ouvrir à l'utilisateur lorsqu'elles seront devenues réalité seront considérables et elles ne concerneront pas toutes, loin de là, le seul web.

Un des rares à y voir clair dans cette histoire est une fois encore Fred Cavazza qui propose l'hypothèse d'un Internet 3.0... mais nous avons encore tout le temps avant de nous apercevoir que nous nous trompons, c'est tout l'intérêt de la prospective !

mercredi, décembre 6

Synchronisation Desk Office / Web Office : ca bouge très vite

J'annonce déjà depuis quelques temps l'apparition imminente de solutions permettant de tirer le meilleur parti du webtop et du desktop... j'avais ainsi parlé il y a quelques mois de l'éventuelle arrivée d'un plug-in Writely pour Microsoft Word permettant de synchroniser le contenu d'un document Word avec sa version en ligne Writely.

C'est finalement, Zoho, un excellent outsider du weboffice, qui a sorti le premier ce fameux plug-in, marquant ainsi quelques précieux points dans la lutte qui l'oppose à Google et aux autres challengers du domaine.

LiveDocuments est une autre initiative récente permettant le travail collaboratif au sein d'Office... une solution qui comporte un désavantage majeur par rapport à Zoho, puisque vous restez contraints à l'utilisation de Ms Office et de votre poste de travail. LiveDocuments reste néanmoins une solution intéressante pour des utilisateurs sédentaires qui souhaitent collaborer sur un document Ms Office sans rien changer à leurs habitudes.

Je pense que la stratégie de Google Docs sera encore différente des deux précédentes : elle consistera probablement à embarquer un petit serveur web sur la machine du client afin de faire tourner l'application en mode déconnecté et à permettre par la suite une synchronisation client/serveur.
Rien est encore sûr sur le sujet mais quelques morceaux de code actuels de Google Docs donnent quand même beaucoup de raisons d'y croire... et puis je doute que Google veuille inciter ses clients à utiliser Ms Office !

Microsoft parie de son côté sur plusieurs produits pour parvenir à cette synchronisation :
- son excellent portail d'entreprise Sharepoint dont l'intégration avec Office est très réussie
- Groove (création du nouveau "Chief Architect", Ray Ozzie) qui est une sorte de livedocuments améliorée (et payante).
Mais pour l'utilisateur moyen ne disposant pas d'une grosse infrastructure, "le dinosaure de Redmond" ne propose à ma connaissance rien... et ça, c'est un gros manque pour le moment.

Enfin, la dernière option qui pourrait être utilisée est celle de Moxie (un traiement de texte web fonctionnant en mode connecté ou déconnecté sans aucune installation) si cette application était un peu enrichie d'un point de vue fonctionnel. Je remercie au passage Brad Neuberg d'avoir intégrer ma petite contribution à dojo.storage, le système de sauvegarde local de Moxie.

vendredi, décembre 1

Un an de web2rules (attention, post "tarte à la crème")

Voilà donc un an que je me répands dans ces pages web (de manière assez aléatoire, je le concède) pour mon grand plaisir et celui, beaucoup plus sujet à discussion, de mes lecteurs.

Vous vous en moquez probablement mais au moins, c'est dit... et pour que ce post ait quand même un intérêt, je vais maintenant tenter d'y résumer l'ensemble de cette année de blogging (attention, très dangereux, à ne pas reproduire chez vous).

Pour ceux qui aiment les chiffres :

Environ 150 personnes en viennent à butiner en ces lieux chaque jour : si la moitié le fait pour lire la bible du web 2.0 francisé par votre serviteur, il en est une autre moitié qui suit plus ou moins régulièrement mes divagations sur le webtop, google (dont je me promets de ne plus parler... dans ce post), les technos du web 2.0 et l'avenir du web en général.

Les lecteurs sont souvent français et très régulièrement franciliens, sont des fans de Firefox, et aboutissent près d'une fois sur quatre en ces pages via Google (et c'est déjà perdu pour la promesse !).

Les posts les plus lus (hormis la traduction de What is web 2.0) sont :
- COMET : complément ou sucesseur d'AJAX ?
- Migrer vers Gmail sans douleur
- Votre premier hack COMET en PHP


Pour ceux qui aiment les lettres :

Les principales idées que j'ai voulu faire passer sont :
- le web 2.0 ne répond pas à une définition précise mais caractérise plutôt une époque
- il y a, techniquement parlant, encore beaucoup de choses à explorer dans le web d'aujourd'hui : COMET et le mode déconnecté en sont 2 exemples très symboliques
- les applications desktop et les applications d'entreprise vont continuer à migrer vers le web
- l'intéraction entre le desktop et le webtop est un enjeu fondamental pour l'avenir
- nous vivons bien sûr une période très excitante où les innovations et les succès sont légion, il y a néanmoins des survalorisations (youTube, Skype, le cours de l'action Google, des start-up qui n'ont rien montré...) et certains lendemains s'avèreront difficiles.
- le web 2.0, c'est pas du buzz !!!

L'avenir de web2rules :

J'avoue avoir encore du mal à percevoir le profil du public qui lit régulièrement ces lignes étant donné que j'aborde aussi bien la technique que les concepts tournant autour du web 2.0... donc si vous avez des envies particulières quant aux thématiques que j'aborde, merci de me laisser un petit commentaire.

Enfin, afin d'avoir un peu plus de liberté dans l'utilisation et l'évolution de ce blog, j'ai prévu de migrer vers wordpress prochainement et de me faire héberger sur un des serveurs de ma société... ce qui entrainera sans doute une petite perte d'audience mais me permettra de quitter définitivement Blogger et ses limitations.